Roseline Layo, figure montante de la musique ivoirienne, fait actuellement l’objet d’une vive polémique sur les réseaux sociaux après l’annonce de son concert prévu au Togo. Ce qui devait être un simple événement musical s’est transformé en un débat brûlant sur la place de la culture dans un contexte politique tendu.
L’interprète de « Môgô Fariman », adulée en Côte d’Ivoire pour sa voix puissante et son charisme sur scène, voit son image ternie auprès d’une partie du public togolais. Ces derniers estiment que le timing de son concert est inapproprié.
Le Togo traverse une période sociopolitique délicate, marquée par des tensions et des revendications citoyennes pour plus de liberté et de justice. Dans ce climat tendu, plusieurs activistes et influenceurs togolais ont vivement critiqué l’annonce du concert de Roseline Layo, jugeant qu’il risquait de détourner l’attention de la lutte populaire.
Certains d’entre eux vont plus loin, affirmant que la venue de la chanteuse pourrait affaiblir la mobilisation patriotique, récemment renforcée par l’artiste togolais Amron, connu pour ses chansons engagées et ses discours en faveur du changement.
Face à la montée des critiques, le staff de Roseline Layo, dirigé par son mari, a publié une déclaration pour apaiser les tensions :
« Nous ne venons pas au Togo pour faire de la politique, mais plutôt pour accomplir notre travail artistique. »
Malgré cette tentative de clarification, le message n’a pas suffi à calmer la polémique. Une partie des Togolais a proposé de racheter le cachet de l’artiste pour obtenir l’annulation pure et simple du concert. Une action symbolique qui témoigne de l’intensité de la colère populaire.
L’affaire ne s’est pas limitée au Togo. En Côte d’Ivoire aussi, la polémique a trouvé un écho, notamment auprès de certaines figures du web. Le très médiatique Général Camille Makosso a exprimé son soutien au peuple togolais et conseillé à Roseline Layo de se retirer par respect pour le contexte actuel.
D’autres influenceurs ivoiriens ont relayé cette position, soulignant que la musique ne doit pas ignorer les réalités sociales et politiques d’un pays hôte.
La question reste en suspens : Roseline Layo maintiendra-t-elle son concert au Togo malgré la controverse ?
Alors que les voix s’élèvent pour lui demander de se retirer, d’autres appellent au respect de la liberté artistique.
Le choix de l’artiste sera scruté de près dans les jours à venir. Il pourrait impacter durablement son image dans la sous-région ou au contraire, montrer une sensibilité aux attentes des peuples.
Ce qui devait être un simple moment de musique est devenu une véritable affaire sociopolitique, illustrant la place particulière que les artistes occupent aujourd’hui dans les débats publics africains.
