Loi Duplomb : Entre défense agricole et urgence écologique

La loi Du plomb n’en finit pas de faire parler d’elle. Alors que la polémique a été ravivée ce week-end après que la pétition citoyenne qui s’oppose à ce texte a dépassé le seuil du million de signatures, plusieurs parlementaires font désormais face à des pressions.

Pour rappel, la loi Duplomb prévoit notamment la réintroduction à titre dérogatoire et sous conditions de l’acétamipride, un pesticide de la famille des néonicotinoïdes, interdit en France depuis 2018, mais autorisé en Europe. Celui-ci est réclamé par les producteurs de betteraves ou de noisettes, qui estiment n’avoir aucune alternative contre les insectes ravageurs et subir une concurrence déloyale. A contrario, les apiculteurs mettent en garde contre « un tueur d’abeilles ». Ses effets sur l’humain sont aussi source de préoccupations, même si les risques restent incertains, faute d’études d’ampleur. Une mesure vivement critiquée par des associations environnementales et les partis de gauche.

Un accompagnement pour les parlementaires menacés
Mais ces dernières heures, neuf parlementaires qui ont voté en faveur du texte, mais aussi contre, ont reçu des menaces, indique le ministère de l’Intérieur. La plupart se matérialisent par des dégradations de permanences, des rassemblements devant les permanences ou des outrages sur les réseaux sociaux. Ce vendredi 18 juillet, Delphine Lingemann, députée du Puy-de-Dôme, a par exemple vu sa permanence visée par des collages : « Voici les députées et députés qui ont voté pour la loi Duplomb, le vivant les jugera », raconte France 3.

Des menaces jugées « inacceptables» par le ministre de la Justice, Gérald Darmanin. Face à ces agissements, le garde des Sceaux a indiqué vouloir «envoyer en début d’après-midi [ce lundi 21 juillet] des instructions de grande fermeté aux procureurs de la République », indique France Info, leur demandant de « systématiser les poursuites pénales et de mettre en place un accompagnement individuel lorsque les parlementaires sont menacés, quel que soit leur vote » sur ladite loi.

Source : Reuters

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